Pourquoi ?

Qui peut m'expliqer pourquoi vivre et vouloir guérir fait si mal ?

Merci de ta réponse Coton.

En fait, je suis tellement à bout, que je ne sais meme plus ce que je cherche et veut réellement. Je voudrais guérir, mais je n'y arrive pas. A croire comme certains médecins me l'ont dit, je me complais dans la maladie, car soit disant elle m'apporte beaucoup de sécurité. Sécurité que je ne perçois pas, car quand on est à 2 doigts de tout laisser pour oublier, de se foutre en l'air à cahque instant, je ne perçois pas que c'est une sécurité. J'ai rdv à Dijon demain, pas eu le courage d'appeller pour annuler. Pas le courage d'y aller, beaucoup trop mal, je n'ai plus de force pour me battre, juste assez pour me détruire.

Pourquoi la vie est-elle si compliqué !

Pour Dijon, c'est trop tard, j'ai plus de 9h de route et mon rdv est à 9h30.

Je m'aperçois que je décois tout le monde autour de moi et c'est ca qui me pousse paradoxalement vers mes conneries.

Je ne concois pas que l'on peut etre inquiets pour moi, car je fais tellement souffrir autour de moi.

Trop tard, peut-être pas. Mais guérir certainement. J'ai vu un médecin dans les TCA il y a 1mois et demi, et il me disait que j'étais rentré dans la chronocité des troubles, et que la solution était peut etre d'accepter la présence quotidienne des crises pour accepter de vivre. C'est dur à entendre.

Oh la la qu'est-ce que c'est que ce discours fataliste... Je ne suis pas d'accord, et de plus ça contribue à te faire ressentir que tu n'as pas le contrôle de la situation, ce qui risque de t'enfoncer encore plus dans les TCA...! CHANGE DE MEDECIN!

Tu "fais" certainement souffrir tes proches de manière involontaire, parce que c'est vrai que c'est un calvaire pour l'entourage, mais tu te fais encore plus de mal à toi-même. Et ça, ils le savent. Ils t'aiment et veulent te voir évoluer! Ils seraient heureux de voir que tu discutes avec une personne pour essayer de trouver une porte de sortie à tout ça Ne te bloque pas sur ce que peuvent penser les autres sur toi. Concentre-toi sur TA guérison, TA vie. Et par pitié va voir un bon médecin!

Le médecin que j'ai vu et qui m'a dit cela, était un médecin du chu. Je ne souhaite pas le revoir et lui non plus ("je ne peux rien pour votre patiente" a-t-il écrit à mon médecin traitant) C'est à moi de trouver une structure, mais en sachant que je me suis gentillement fait virer de l'hopital de jour où j'ai été suivie pendant 1 ans, je ne vois pas vraiment qui pourrait m'aider pour le moment.
Mon médecin traitant a pris le relais provisoirement, mais je sais qu'il le fait pour ne pas me laisser tomber dans la nature.

Je vois. Il faudrait que je poste un petit mot à tous les membres à ce sujet (ou tu peux le faire) Vous êtes plus au courant que moi des centres qui accueillent les ano... Tu habites où? Pourquoi pas une hospitalisation à temps complet pendant quelques mois ? (Parfois il faut traiter le mal par le mal ) ... Mais entre-nous, quel gros con ce médecin!

J'habite dans le 44, à une 15zaines km de Nantes.

Quand j'ai pris rdv a Dijon, c'était au mois d'août, depuis mon état disons s'est pas forcément amélioré et les crises sont revenus au grand galop. J'y croyais fort. J'avais fait des recherches sur les centre hospitaliers qui accueillent des jeunes adultes atteints de troubles alimentaires, soit la méthode ne me convenait pas, soit c'était loin de chez moi, et je ne voulais pas me déplacer pour m'entendre dire que j'étais un cas (+ de 15 ans de troubles alimentaires)

L'hospitalisation à temps complet, j'étais prete a l'accepter a Nantes, mais ils ne me l'ont jamais proposer. Je ne devais pas être si en danger que ça.

Je ne comprend pas ce que tu veux poster pour les autres membres...

Elle veut poster des adresses d’hôpitaux, je crois =)

Pour ma part, je ne sais pas vraiment ce que tu vis mais j'ai longtemps été dépressive (aujourd'hui, le monstre est invisible mais toujours présent, à l’affût du moindre problème pour se re-manifester) et je me complaisais dans cet état de lamentations et malheur. J'ai du prendre pas mal de recul pour m'en rendre compte (et un énorme coup de pied au cul qui m'a sorti de ma léthargie). Je ne guérissais pas parce que je ne voulais pas guérir, je faisais semblant de faire des efforts parce que, au fond, j'étais trop bien installée dans ma merde et qu'en sortir me terrifiait (se ré-intégrer à la vie, aux gens, au travail, j'en avais pas forcément envie).

Bref, tout ce speech parce que tes mots m'ont tout de suite interpellé et renvoyé à ma propre situation. Il n'y a rien de pire que se complaire dans sa maladie, c'est comme laisser tomber, baisser les bras. Comme Coton, je pense que ton ancien médecin a tort, tu n'es pas obligée de vivre éternellement avec tes problèmes, la guérison n'est pas impossible et tu peux reprendre petit à petit goût à "la vie" (c'est kitsch à mort). Maintenant, c'est clair que c'est dur de s'en sortir seule mais c'est un travail psychologique personnel. (Il faudrait peut être trouver un psy un peu plus innovant, qui ne fait pas qu'écouter mais qui t'ouvres les yeux sur une réalité que tu as fini par fuir et oublier).

Ceci dit, je ne suis ni médecin, et n'ai aucune compétence mais c'est mon avis. Je pense que tu n'es pas perdue, qu'il faut juste un bon déclic, prendre énormément de recul sur soi même jusqu'au moment où tu te diras "Mais qu'est ce que j'ai attendu tout ce temps ?".

Je ne pense pas porter un discours fataliste. J'essaie juste de comprendre un peu. Je ne me suis jamais plains de mon état vis a vis de mon entourage ou de mes amies. J'ai travailler jusqu'au bout de mes possibilités. Je sors, fait tout un tas de choses pour m'occuper l'esprit et pour rendre les autres heureux.

Quand je dit que je baisse les bras, c'est parce que je pense certains jours qu'il faut mieux faire comme si rien n'existait, et faire comme si je mène une vie parfaitement bien équilibrée.

Je parlais effectivement de poster des adresses d'hôpitaux et des centres de soins pour les TCA qu'il y a dans toute la France

Ca pourrait faire l'objet d'un nouvel article dans les informations d'ailleurs, qu'en penses-tu Punchies ?

EDIT PUNCHIES: Je suis pour. (même si je ne pourrai pas trop aider ^^')

Un train de retard la minette F.Angel! J'allais te proposer la même idée,mais bon.

Il y une demoiselle, que j'ai connu au cours de mes recherches sur les TCA pour mémoire (1ère année de psycho) qui a dédiée son compte facebook sur les TCA. Il suffit de taper I.Galais sur facebook, et, normalement vous devriez trouver.

Si tu veux Coton, je peux la contacter par mail et lui demander si je peux, en quelque sorte, "copier" les adresses et autres centre qu'elle propose sur son site.

Coton a écrit:

Je parlais de ton médecin qui tenait un discours fataliste, pas de toi minette

ok et vraiment désolé de m'etre emportée. Je pensais que tu t'adressais à moi

J'ai oublié le "mon". C'est moi qui suis en première année de psycho.
Oky, je lui envois un mail ce soir pour lui demander et je te réponds le plus vite possible.

J'ai reçu une réponse,elle est d'accord. Elle trouve même que ces une idées assez judicieuse.
Je peux créer l'article si tu veux,étant donné que j'ai l'adresse de la demoiselle et que j'ai moi même eux connaissance de certain établissement de façon plus personnelle.

Désolée d'écrire aussi peu, je suis assez fatiguée donc j'écrirais la suite plus tard.

J'ai l'impression, dans ton témoignage, de me lire dans tes lignes.. Moi aussi j'ai franchi ce cap, j'ai vomi dans la poubelle (et dans tout un tas d'autre chose d'ailleurs). La dignité m'a-t-elle quitté ? J'ai peur, je suis tout autant déstabilisée par ça..
Peut-être que d'une certaine manière, inconsciente, tu as envie d'extérioriser toute cette souffrance, et de la "balancer en pleine figure" à tes parents ? ..
Parfois, c'est ce que j'aimerais, moi.

J'ai également rencontré le Pr Rigaud, il vaut tous les psys, nutritionnistes, diets, médecins, c'est le meilleur. Il est génial, a les mots et sait les employés là où il faut quand il faut. J'ai compris certaines choses avec lui, et ça m'a fait le plus grand bien..

Je te souhaite du courage, en tout cas..

Ah, je suis ravie d'avoir une autre opinion que la mienne,en plus très positive sur le Pr.Rigaud!! En effet, c'est un médecin très bien. Dommage qu'il y en ai pas comme lui un peu partout, et plus de centre dans lequel il travail.
J'ai réussis à me faire un petit" réseau"de médecin sympathiques,professionnels, compréhensifs, attentifs et surtout très patients.(Mon psychiatre,Dr Jaunay; le Dr Ringuenet et le Pr.Rigaud). Grâce au professeur Rigaud, j'ai découvert que l'analyse que j'avais faites entre le lien de la boulimie et ma tentative de viol était non seulement correcte, mais prouvée par des recherches qu'il avait effectuées avec son équipe. J'étais assez fière de moi d'avoir fait une interprétation non-erronée et infondée.

Je comprends ton point de vue, ta réflexion me parais très intéressante et méritais d'être développée. Pour ma part, je ne pense pas que j'ai franchi cette limite pour extérioriser ma souffrance et la montrer à mes parents. Je ne veux pas être pessimiste,défaitiste, mais je pense que c'est tout simplement parce que je suis en train de sombrer de plus en plus, d'arriver à la fin de ma chute. Au fur et à mesure, je suis de plus en plus armée pour la lute de la fin de la faim. je plonge la tête basse et me laisse emporter par ce fléau,ce désir d'atteindre la Perfection qui, j'en ai bien conscience, n'existera jamais à mes yeux.

Merci beaucoup, moi aussi je te souhaite bon courage!